WOULD YOU LIKE TO HAVE ONLY ONE GENDER IN FRENCH?
So, you’re knee-deep in the fascinating world of French genders, experiencing firsthand the intriguing distinctions between English and French.
In English, genders are limited to people (and a few pets), but in French… it’s a whole new ballgame. A table becomes a girl, and a pencil, a boy. Quite the twist, right?
But my client, Inna, delved even further, exploring the evolution of genders in French and what lies ahead.
Wondering if we’ll ever bid adieu to those pesky genders?
Dive into the captivating article penned by Inna in French, and do share your thoughts with me!
Hello, fellow francophile!
We are united by our love for this beautiful language, so charming, so attractive, so melodic…
We travel on our long journey to overcome its complexity of grammatical rules, its pronunciation, and its never-ending list of exceptions.
But have you ever noticed that, while French has feminine and masculine genders, we refer to many professions uniquely in masculine form. Why is that?
I recently listened to podcasts by Éliane Viennot, professor of Renaissance literature, who put years of research into this topic. Her fascinating bits of historical context got me so interested that I bought her book “Non, le masculin ne l’emporte pas sur le féminin!” to learn even further.
Here are some interesting facts that I picked up.
Inna P.
La masculinisation du français
J’ai récemment écouté un podcast avec Éliane Viennot, une professeure de littérature de la Renaissance et une militante féministe, au sujet de la masculinisation de la langue française.
J’ai appris beaucoup de changements dans le langage à partir du XVII siècle.
Quand on pense aux règles grammaticales, il devient évident que la langue française est assez sexiste. Il y a plusieurs métiers et fonctions au masculin sans leur équivalent au féminin. En plus, il y a la règle du « masculin l’emporte sur le féminin ».
Mais il paraît que la langue française n’a pas toujours été comme cela.
Apparemment, avant le XVIIe siècle, on utilisait des mots féminins pour les noms de métiers pour les femmes et des mots masculins pour les hommes. Les mots comme écrivaine, peintresse, poétesse existaient avant, d’une façon similaire au latin. En plus, on appliquait « l’accord de proximité », accordant avec le dernier mot. Par exemple, on disait « Elle porte un chapeau et une robe jolie ».
Viennot explique dans son podcast que le changement correspond à la progression de la monarchie absolue, à la volonté de contrôler des esprits, et, spécifiquement, à l’Académie française qui a été créée par Richelieu en 1635.
Les académiciens, seulement des hommes, ont dû produire un dictionnaire. Les femmes des lettres, les femmes dans le domaine du savoir, présentaient une compétition pour les hommes. C’était, en effet, les auteurs qui s’opposaient à l’égalité des genres pour des raisons économiques, pour garder et protéger leur emplois.
En 1635, les académiciens, eux-mêmes, utilisaient les mots féminins pour les matières des femmes. Cependant, en 1675, ils ont suggéré la supériorité du genre masculin en disant « lorsque les deux genres se rencontrent, il faut que le plus noble l’emporte ». Les femmes ont été interdites de passer des diplômes dans les universités ou d’avoir des postes publiques.
Ensuite, la masculinisation de la langue s’est faite délibérément. Elle a commencé par les restrictions des mots des fonctions prestigieuses comme l’écriture, la philosophie, la justice. Les mots féminins comme écrivaine, philosophesse, avocate sont soudainement disparus. On ne pouvait plus les utiliser. Et par conséquent, quand les femmes ont finalement obtenu le droit de recevoir des diplômes au XIXe siècle, elles sont devenues écrivains, philosophes, avocats.
L’ancienne grammaire a été modifiée et officialisée dans le dictionnaire, pour démontrer que le masculin était plus noble que le féminin. La règle de grammaire du masculin qui « l’emporte sur le féminin », était enseignée à l’école.
Ainsi, Viennot suggère que le problème n’est pas la langue française, c’est la manière dont on l’utilise: « le français n’a pas besoin d’être féminisé, il a besoin d’être utilisé correctement ».
Aujourd’hui, il y a beaucoup de polémique sur l’écriture inclusive, dont aux enjeux est l’égalité femme-homme. Ces débats ont un impact plus large sur la société française. Est-ce la société prête et disposée à accepter la diversité et faire les changements de mentalité ?
Les français sont divisés à ce sujet. Les règles de l’écriture sont assez difficiles à écrire et à taper. C’est plus facile d’écrire « ils sont allés au restaurant » au lieu de « elles et ils sont allés au restaurant », ou utiliser le point médian pour marquer le genre des mots comme « les chef·fe·s », ou même trouver comment réaliser le point médian sur un clavier (Shift+Option+9).
L’Académie française ne recommande pas l’utilisation de l’écriture inclusive. Les académiciens la trouvent d’être un « péril mortel » pour la langue française. De toute façon, à partir de 2019, l’Académie s’est retirée de ce débat, en le laissant aux politiciens.
L’écriture inclusive s’est avérée être un débat très politique, avec des groupes de droite et d’extrême droite qui la fustigent, et des groupes de gauche qui la promeuvent.
Et, entretemps, Emmanuel Macron continue à utiliser le langage inclusif dans ses discours, on entend « toutes et tous », « celles et ceux », « chacune et chacun ».
NOW IT IS YOUR TURN!
Tell us in the comments below did YOU notice about the evolution of the French language today?
Let me guess.
Do you constantly have the feeling that you can’t hear what the French say and you don’t know how to read all the French words because they are written so much differently than they sound?
Learn 3 secrets that will help you be self sufficient in the way you pronounce French words – even if you don’t know what they mean – so that you can read that sophisticated menu in your favorite French restaurant.
Immerse yourself as you FINALLY reach your dream of becoming bilingual, learn to speak Parisian French on Skype and BREAK your language barrier!
…and now, please SHARE this article with your friends. They’ll love you for it! : )
Always in your corner,
Llyane
Photo credit: i-d.vice.com